Ensemble, mobilisons-nous !
Les chiffres sur le mal logement annoncés, récemment, par le rapport 2010 de la Fondation Abbé Pierre, confirment l’analyse de la CNL sur l’ampleur de la crise du logement et montrent le décalage sans cesse croissant entre cette crise et les réponses de l’État. Cela, malgré l’annonce du secrétaire d’État au logement d’un « déblocage » de 4,7 milliards d’euros d’aides pour la construction : des aides, en fait, prévues de longue date. Le gouvernement n’est d’ailleurs pas à une contradiction près : une semaine auparavant, le même secrétaire d’État avait expliqué sa volonté de vendre 1 % du parc HLM car « les budgets de l’État ne vont pas exploser, donc il faut trouver de l’argent ailleurs, notamment par la vente ». Alors que la paupérisation des ménages, en particulier des plus modestes, ne fait que s’accentuer, le gouvernement poursuit son désengagement financier dans le logement social - mais pas dans le secteur privé où les aides vont en s’accentuant. « L’argent ailleurs » c’est aussi celui des locataires avec la loi Boutin, ses augmentations de loyers, le surloyer, les délais raccourcis pour les expulsions, les frais supplémentaires sur la quittance concernant les « économies d’énergie ». Tout confirme que nous avons eu raison de nous opposer, très tôt, à la loi Boutin et nous demandons son abrogation. En ce début d’année, les hausses de loyers et de charges, qui viennent grever le budget familial, affectent sérieusement et durablement le pouvoir d’achat des familles. À de nombreuses reprises, la CNL a alerté les pouvoirs publics sur cette situation qui dégrade le tissu social. Il est pour le moins paradoxal que médiatiquement le gouvernement s’assigne comme objectif de combattre la vie chère, la relance de la consommation, et qu’il ne prenne pas, en matière de logement, les mesures à la hauteur de cette crise. En oeuvrant sur la question de la cherté des loyers, la CNL développe son action propre de défense du pouvoir d’achat des familles. Mais la période du mois de mars est aussi celle de toutes les situations inacceptable pour les familles expulsées, jetées à la rue. La fin de la trêve hivernale le 15 mars, c’est l’affaire de tous. Trop d’enfants sont pas ou mal logés. C’est inacceptable ! Engageons la résistance contre cette injustice au cours de la semaine d’action du 6 au 13 mars. Rejoignez la CNL pour participer ou organiser des initiatives contre les expulsions, pour la baisse de la quittance et pour la construction de véritables logements pour tous. Ensemble, mobilisons-nous.